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Déclarations de la FMSA sur la santé publique, la résistance aux antimicrobiens et le renforcement des effectifs lors de la 73e réunion du Comité régional de l'OMS pour l'Europe

La FMSA exhorte les États membres européens à s'engager avec les sociétés membres de la FMSA à renforcer et à investir dans le personnel d'anesthésie afin d'atteindre les objectifs de couverture sanitaire universelle et d'améliorer la sécurité des patients.

Emilia Guasch, membre du conseil d'administration de la FMSA, et le professeur Else-Marie Ringvold, qui siège au conseil d'administration de l'ESAIC, ont représenté la FMSA à cette réunion.

Déclaration écrite - Rapport de mise à jour Réaffirmation de l'engagement en faveur du renforcement des systèmes de santé pour une couverture sanitaire universelle, de meilleurs résultats et une réduction des inégalités en matière de santé Rapport de mise à jour

La Fédération mondiale des sociétés d'anesthésiologistes (FMSA) est le plus grand réseau mondial d'anesthésistes, représentant plus de 500 000 anesthésiologistes dans 133 pays, dont 40 en Europe. Nous travaillons avec l'OMS et d'autres organisations en vue d'un accès universel à une anesthésie sûre.

La FMSA se félicite des progrès accomplis par les États membres dans la mise en place d'une couverture sanitaire universelle (CSU) grâce à une approche intégrée des soins de santé primaires. 

Une approche des soins de santé primaires dans le cadre de la couverture sanitaire universelle doit inclure des services d'urgence et de soins intensifs fournis sans délai, la fourniture de soins d'anesthésie, de chirurgie, d'obstétrique et de traumatologie de base dans les hôpitaux de premier niveau et les centres de santé, ainsi que des systèmes solides d'orientation et de transport lorsque des services périopératoires plus complexes ou plus spécialisés sont nécessaires.

L'OMS reste très claire sur la centralité et la nécessité de s'engager avec les anesthésistes comme moyen de mettre en œuvre une approche de soins de santé primaires pour la santé publique universelle. En témoignent la résolution WHA68.15, qui identifie l'anesthésie et la chirurgie comme des composantes essentielles de la santé publique universelle, et la résolution WHA76.2, qui souligne la nécessité d'intégrer les services d'urgence, de soins intensifs et d'opérations, y compris l'anesthésie, en tant qu'éléments clés de l'approche des soins de santé primaires.

L'intégration réussie de ces services dans les soins de santé primaires les rapproche des populations qui en ont besoin. Plus tôt les gens peuvent accéder aux soins, meilleurs sont les résultats en matière de santé (et moins coûteux). Elle permet également aux prestataires de services cliniques de combiner leurs efforts, leurs ressources et leur expertise.

Malheureusement, nous risquons de ne pas réaliser nos ambitions en matière de santé publique universelle en raison des inégalités chroniques et durables auxquelles sont confrontés les patients dans les différentes parties du continent lorsqu'ils tentent d'accéder à une anesthésie et à une chirurgie sûres et abordables. Ces inégalités d'accès reflètent les inégalités en matière de priorité et d'investissement dans les services d'anesthésie vitaux et la main-d'œuvre à travers l'Europe.

Ces inégalités sont bien illustrées par les expériences des professionnels de l'anesthésie en Europe et leurs réactions face à ces inégalités.

Nous assistons à une importante fuite des cerveaux des professionnels de l'anesthésie qui migrent des pays à faibles ressources vers les pays à ressources élevées à la recherche d'un emploi. Cette situation a déséquilibré la carte des effectifs en Europe, avec pour résultat des effectifs surchargés et manquant de ressources dans le sud et l'est de l'Europe et des effectifs pléthoriques dans les pays du nord et de l'ouest de l'Europe.

La pénurie de personnel d'anesthésie a été exacerbée par des services de santé à court d'investissement qui cherchent de plus en plus à économiser de l'argent en réduisant le personnel administratif. Cela a eu pour effet de détourner les professionnels de l'anesthésie de leur travail clinique et de leurs patients pour leur faire accomplir des tâches administratives.

Alors que la charge de travail augmente et que le nombre d'anesthésistes disponibles diminue, de plus en plus de pays cherchent à compenser cette pénurie en raccourcissant et en accélérant leurs programmes d'enseignement et de formation en anesthésie. Il en résulte des professionnels de l'anesthésie sous-formés et mal préparés, dont les normes cliniques sont moins élevées, ce qui, en fin de compte, réduit la sécurité des patients.

Nous devons lutter vigoureusement contre ces tentatives d'affaiblir l'expertise et l'orientation clinique de nos professionnels de l'anesthésie.

Il est de plus en plus nécessaire d'harmoniser la formation en anesthésie dans toute l'Europe. Des approches telles que le Diplôme européen d'anesthésiologie et de soins intensifs et les Exigences européennes de formation (ETR) en anesthésiologie, bien établis, offrent aux pays une norme approuvée et garantie en matière d'expertise en anesthésie et de soins aux patients.

Pour que les États membres de l'Union européenne réalisent une continuité des soins axée sur le patient, comme le souligne le plan de travail de l'Action unie pour l'amélioration de la santé en Europe, il est urgent d'élaborer, de mettre en œuvre et d'intégrer des politiques nationales et des cadres de financement qui renforceront durablement les services d'anesthésie vitaux.  

La FMSA appelle les États membres de l'Union européenne à :

  1. Nécessité d'intégrer les plans nationaux en matière de chirurgie, d'obstétrique et d'anesthésie dans les plans et stratégies nationaux intégrés en matière de santé.
  2. S'engager avec les anesthésistes dans le développement de programmes et d'initiatives de soins de santé primaires intégrés. 
  3. Remédier aux déficiences chroniques de la main-d'œuvre en investissant dans des programmes approuvés de formation médicale continue. 

Déclaration conjointe de la société civile - Cadre d'action européen de l'OMS pour le personnel de santé et de soins 2023-2028 

Déclaration de la circonscription cosignée par la WFSA

Nous félicitons le Bureau régional de l'OMS pour l'Europe pour son rapport historique intitulé "Il est temps d'agir", ainsi que pour les efforts qu'il a déployés afin de mobiliser 37 États membres pour coparrainer la résolution. Le personnel de santé mérite bien cette place de choix dans l'agenda, et ce cadre d'action montre clairement la voie à suivre.

En tant qu'organisations de la société civile, nous voudrions tout d'abord souligner les points suivants :

Pendant et après Covid-19, la mobilité internationale des travailleurs de la santé et des soins est devenue plus dynamique et plus complexe. Certains sont rentrés chez eux, tandis que beaucoup d'autres ont quitté le secteur ou leur pays pour des raisons telles que l'épuisement professionnel, le stress et le manque de reconnaissance. La migration favorise généralement les systèmes de santé offrant de meilleures conditions de travail et de vie, qu'elles soient réelles ou perçues comme telles. Cependant, ces systèmes ont souvent eux-mêmes des taux d'attrition élevés et recourent au recrutement international comme solution de facilité, au détriment des pays d'origine qui, de leur côté, ne parviennent pas non plus à retenir de manière adéquate leurs travailleurs de la santé et des soins.

Étant donné que tous les États membres sont confrontés à des pénuries et à des défis similaires en matière de personnel de santé, aujourd'hui et dans les années à venir, nous appelons les États membres à mettre fin à la concurrence internationale pour les travailleurs qualifiés de la santé et des soins dans les systèmes en crise, et à travailler ensemble pour leur fournir les conditions de travail dont ils ont besoin pour s'épanouir et fournir les meilleurs soins de santé possibles, pour tous dans la région européenne.

En outre, nous avons quatre demandes plus spécifiques :

1) Le personnel de santé comprend de nombreuses professions et rôles différents. Nous invitons les États membres à adapter leurs stratégies en matière de personnel de santé aux besoins spécifiques de leur population et à organiser en conséquence l'éducation, la formation, le recrutement et la fidélisation des différents cadres.

2) Nous demandons instamment aux États membres de donner la priorité aux soins de santé primaires axés sur les personnes, en fournissant une gamme complète de services dans le cadre de systèmes intégrés, et de déployer des efforts spécifiques et concrets pour atteindre les personnes qui en ont le plus besoin et réduire les inégalités en matière de santé.

3) Nous demandons également aux États membres de s'efforcer d'améliorer le statut et l'appréciation sociétale de toutes les catégories de travailleurs de la santé et des soins et de veiller à ce qu'ils soient rémunérés, soutenus et protégés en conséquence ;

4) Enfin, nous demandons aux États membres de garantir des conditions de travail optimales aux professionnels de la santé et des soins en investissant dans des environnements de travail sûrs et sécurisés, dans des installations de haute qualité, avec un personnel de soutien approprié et des processus administratifs rationalisés, et dans le développement professionnel continu, le tout au bénéfice de la sécurité des patients et des résultats en matière de santé de la population.

 Nous vous remercions de votre attention.

Signataires

  1. Organisation européenne du cancer
  2. Wemos
  3. WONCA Europe
  4. Alliance européenne pour la santé publique
  5. Forum européen des soins primaires
  6. Fédération internationale du diabète
  7. Conseil international des infirmières
  8. Fédération mondiale des sociétés d'anesthésistes
  9. Centre collaborateur de l'OMS sur la médecine familiale et les soins de santé primaires - Université de Gand (Belgique)

Déclaration commune de la société civile - Feuille de route OMS/EURO sur la résistance aux antimicrobiens

Déclaration de la circonscription cosignée par la WFSA

La résistance aux antimicrobiens (RAM) est à l'origine de 35 000 décès chaque année dans la seule région européenne de l'OMS et constitue l'une des plus grandes menaces pour la santé, la sécurité alimentaire, la biodiversité et le développement à l'échelle mondiale.

La feuille de route sur la résistance aux antimicrobiens pour la Région européenne de l'OMS représente une étape importante vers le renforcement de la réponse collective de l'Europe à la résistance aux antimicrobiens, avec pour principe directeur l'approche "une seule santé".

L'Alliance européenne pour la santé publique, au nom de ses membres et d'autres organisations de la société civile, se félicite de la feuille de route pour l'action sur la résistance aux antimicrobiens et adhère pleinement à sa vision d'une population et d'animaux plus à l'abri des infections résistantes d'ici à 2030.

La participation de la société civile est donc indispensable pour progresser sur les principaux piliers de la feuille de route, notamment la prévention, le contrôle et la surveillance de la RAM, ainsi que la mise en œuvre effective de la boussole de la RAM.

Les organisations de la société civile européenne soussignées s'engagent à mettre en œuvre efficacement cette feuille de route en contribuant à quatre domaines clés : 

  1. sensibiliser les citoyens et les professionnels de la santé (et en collaboration avec eux), les associations de patients et les décideurs politiques, en favorisant leur éducation à l'utilisation prudente des antimicrobiens ; cela inclut, entre autres, les thèmes de la prévention des infections, de la surveillance et du contrôle, de l'éducation à la santé et de l'élimination correcte des médicaments ;
  2. améliorer la gestion des antimicrobiens en partageant les meilleures pratiques dans le secteur des soins de santé et au-delà, en adoptant une approche interdisciplinaire et multipartite ;
  3. plaider en faveur de la priorité accordée à la résistance aux antimicrobiens dans l'agenda mondial ; 
  4. promouvoir l'élaboration de politiques transparentes fondées sur des données probantes en traduisant la recherche en recommandations politiques

En outre, nous appelons les États membres de la Région européenne de l'OMS à promouvoir l'utilisation prudente des antibiotiques dans tous les secteurs :

  • investir dans la recherche publique indépendante sur le développement de nouveaux antibiotiques et dans des solutions innovantes pour les stratégies de prévention, de diagnostic et de traitement ;
  • soutenir la coopération entre les acteurs publics et privés en fournissant des incitations à l'innovation et en fixant des conditions de collaboration équitables et axées sur les objectifs.

Nous appelons les gouvernements, les organisations internationales et le secteur privé à faire de l'approche "une seule santé" de la résistance aux antimicrobiens une priorité de leur ordre du jour. La santé des êtres humains, des animaux et de l'environnement est liée, et la lutte contre la RAM nécessite une action collective qui englobe ces trois dimensions. Les décideurs politiques et les citoyens doivent coopérer pour garantir la responsabilité, la transparence et l'équité dans la conception, la mise en œuvre et l'évaluation de ces politiques. La RAM ne connaît pas de frontières. Elle nous concerne tous et ce n'est qu'en travaillant ensemble que nous pourrons garantir que nos efforts collectifs sont efficaces, durables et inclusifs. Nous ne devons laisser personne de côté !

En outre, nous appelons au financement de nouvelles preuves pour fournir des solutions harmonisées aux niveaux local, national et international, afin de remédier à l'incapacité du marché à répondre aux besoins des patients en ce qui concerne la disponibilité des antibiotiques essentiels.

Nous appelons également à un soutien accru et à des investissements rénovés dans les organisations de la société civile, en reconnaissant le rôle central qu'elles jouent dans la sensibilisation, l'apport d'expertise et de solutions innovantes, le plaidoyer en faveur d'un changement de politique, ainsi que dans le suivi et l'évaluation de la mise en œuvre de la politique.

La feuille de route est une grande invitation à collaborer. Ce n'est qu'en s'engageant à prendre des mesures globales et décisives dans tous les secteurs que nous pourrons prévenir de futures crises sanitaires et garantir des environnements de vie sains et le bien-être de nos communautés, de nos familles et des générations futures. L'inaction n'est pas une option.

Au nom de l'EPHA, de ses membres et des autres organisations de la société civile signataires de la présente déclaration, nous nous engageons à poursuivre notre collaboration avec le Bureau régional européen de l'OMS et à réaffirmer l'importance d'impliquer la population dans la lutte contre la RAM, avec l'équité en matière de santé comme principe directeur. 

Signataires

  1. Alliance des patients AMR
  2. Association pour la médecine naturelle en Europe (ANME)
  3. Fondation du Bangladesh pour l'allaitement (BBF)
  4. EUROCAM
  5. EuroHealthNet
  6. Association européenne des pharmaciens d'hôpitaux (EAHP)
  7. Conseil central européen des homéopathes (ECCH)
  8. Fédération européenne des associations de patients souffrant d'allergies et de maladies respiratoires (EFA)
  9. Fédération européenne des associations d'infirmières (EFN)
  10. Forum européen des associations nationales d'infirmières et de sages-femmes (EFNNMA)
  11. Fédération européenne des hôpitaux et des soins de santé (HOPE)
  12. Association européenne des étudiants en médecine (EMSA)
  13. Réseau européen des médecins résidents en santé publique (EuroNet MRPH)
  14. Société européenne de pneumologie (ERS)
  15. Infirmières spécialisées européennes (ESNO)
  16. Association des patients grecs
  17. Observatoire de l'OIPA "Patients pour la sécurité des patients" (Observatoire de l'OIPA "P4PS")
  18. Réseau international d'action pour l'alimentation infantile (IBFAN)
  19. Bureau régional européen de la Fédération internationale des étudiants en pharmacie (IPSF EURO)
  20. Société internationale des médecins pour l'environnement (ISDE)
  21. IntraHealth International
  22. MedTech Europe
  23. L'ONG KARKINAKI SENSIBILISE AU CANCER DE L'ENFANT ET DE L'ADOLESCENT
  24. Société norvégienne du cancer
  25. Rete Italiana Medici Sentinella per l'Ambiente (RIMSA)RIMSA
  26. Coalition TB Europe (TBEC)
  27. L'Institut européen pour la santé des femmes (IESF)
  28. Le Forum européen des patients (EPF)
  29. L'Association européenne des étudiants en pharmacie (EPSA)
  30. L'Alliance européenne pour la santé publique (EPHA)
  31. La Société européenne de médecine intensive (ESICM)
  32. La Fédération internationale des associations médicales anthroposophiques (IVAA)
  33. VAS-Fondation européenne indépendante en angiologie/médecine vasculaire
  34. Fédération mondiale des sociétés d'anesthésistes (WFSA)
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